ridan le soleil bleu

Voilà, je boucle mon rapport (à la dernière minute comme d'hab) et demain à 6h du mat' (non je ne me plains pas^^) je pars pour Bangkok rejoindre les parents-contents-de-passer-3-semaines-en-Asie-avec-leur-petite-fifille!

Il me reste encore pas mal à dire et à montrer ici, je reporte ça à plus tard... alors revenez me visiter de temps en temps cet été on ne sait jamais! ;)

Tchouob knié tngay kraoy Kampuchea...

Et à très bientôt tout le monde!!

Vidéo envoyée par Milaad

Vidéo envoyée par Milaad

Machi malade, mal de gorge et mal au crâne, après avoir bu de l'eau trop fraîche :
"Kof! aïe... Kof! aïe..."

:p

Machi time :
"On pourra aller dans tous les sens sur l'île du lapin!"
"On va nous lyncher à coups de pierre."
(Sortant des WC le rouleau de papier à la main) : "Il faut sauver le soldat PQ!"
"Seeeeea, squids and suuuuuuun!!"
XD XD

Tandis qu'on commençait un peu à s'emmerder (parce que, vraiment, on ne peut QUE se relaxer sur cette île ^^), des compatriotes, accompagnés d'un couple autrichien, montent une petite expédition vers une île voisine joliment nommée île du (des?) serpent(s), Koh Pos. Ni une ni deux on décide de se joindre à eux, histoire de rompre la monotonie. TRÈS mauvaise idée, surtout pour moi et ma sensible peau blanchâtre...

Il est environ 10h du mat', et le soleil cogne déjà comme une brute. Alors que de loin il semblait que la plage de cette île était magnifique, elle était en fait très étroite et même : presque sans ombre :s :s Et évidemment, j'ai oublié de prendre ma serviette. Je vous laisse deviner la suite...

La chaleur était difficilement supportable, et l'eau chaude (évidemment), surtout que la surface s'arrêtant à mi cuisse, on ne pouvait que patauger. On a quitté cet enfer vers 15h, et je sentais déjà les démangeaisons des coups de soleil, ma crème solaire, pourtant de qualité 50, ayant été peu efficace. Cachet d'aspirine poweeeeer!!

Mes premières brûlures cambodgiennes ^^ ça devait arriver, mais je n'avais quand même jamais été brûlée à ce point. J'en garde un très mauvais souvenir, en plus (addition de malchance quand même!) j'avais oublié ma crème après soleil! Heureusement une compatriote m'a filée un peu de biafine et Machi avait quelques échantillons de crème hydratante ; mais j'avais trop chaud dans notre cahute et j'ai donc dû dormir sur la plage dans un hamac pour profiter de la fraîche brise marine, ce qui en soit était une expérience sympa...jusqu'à ce qu'il pleuve >.< Inutile de dire que j'ai passé une très mauvaise nuit. Le pire, ce sont les démangeaisons, comme une envie de s'arracher la peau!
Bref, vous tous qui jouissez d'une peau "normale" capable de supporter le soleil (car j'étais la seule à être dans cet état, mis à part quelques rougeurs pour les autres), je vous le dis : vous avez du bol!! :)
Bisou à ma famille (hein les frérots ;)) qui seule peut me comprendre, snif... :D

Allez on enchaîne, après Kep, Kampot, capitale de la province de Kampot. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

La ville est jolie tout plein, et plus calme que Battambang, dans le même style colonial. La guesthouse louant des vélos, c'est parti pour un peu de sport en direction des grottes du coin!

La première était bof, mais la seconde vraiment chouettos, avec escalade et passages étroits pour l'aventure (taaaa... XD) Difficile en revanche d'éviter que toute une troupée de gamins nous accompagne, alors qu'on voudrait bien être seul pour apprécier. Mais pour quelques dollars, ce sont de bons guides.

Vous en voulez encore? ^^ Quelques paroles hautement philosophiques échangées avec Machi (je précise que j'ai son autorisation :D) :
- (Milaad) C'est dingue ce qu'on vit, on a tellement de chance, on découvre tant de choses...
- (Machi) Ouais, les spécialités culinaires...
- Et tous ces gens qu'on rencontre, qui enrichissent notre expérience et nous font prendre du recul...
- J'ai faim.

- Putain Machi, faut qu'on arrête de dire "putain"!
- Putain, t'as raison!

Donc, après moult péripéties, nous voilà à la dernière étape de notre expédition : Sihanoukville, ou Kompong Som c'est pareil. On pensait pouvoir marcher de la station de taxi jusqu'à la plage et ses guesthouses, mais cette ville est bien plus étendue que Kep ou même Kampot! Chargées de nos sacs, on finit par trouver (après mes ralâges habituels, on applaudit Machi de m'avoir endurée :p) la guesthouse indiquée dans le dépliant touristique : pas cher et à 20m de la plage.

Sûr que c'est pas cher : 3$ la nuit pour deux! Méfiante, on demande à voir la chambre, située en fait derrière un petit resto indien, le tout tenu par une famille Pakistano-khmère.

- Quand on racontera qu'on a dormi pour 3$!
- Ouais...dans un taudis :D"

Machi, alors qu'on est allongée sur le lit :  "Ok. Ne pas ouvrir les yeux en regardant en l'air." XD Effectivement, tous les soirs nous devions épousseter le lit.

Alors pourquoi rester? D'abord, 1,50$ chacune par nuit, c'est quand même bonnard. Ensuite, en tant que guests, on avait droit à un curry délicieux (le meilleur de la ville d'après le Lonely Planet!:p) avec plein de riz et chapatis pour 2$50. Et surtout, la famille était vraiment sympa, et la zic indienne douce.

Ali vient du Pakistan et sa femme, khmère, s'est convertie à l'islam quand ils se sont mariés. Les musulmans sont une minorité au Cambodge, associés à l'ethnie Cham, différente des Khmers. Ici en l'occurrence, ce n'était pas des Chams. En tout cas, on est tombé sur un mec chaleureux, très bavard et superstitieux ^^

Ainsi, alors qu'on était parti faire une petite rando dans le parc national de Ream, à une heure en moto de la ville, on s'est bien sûr paumées, et on a dû faire un détour de plusieurs kilomètres pour retrouver notre chauffeur, un ami d'Ali. Celui-ci, ne nous voyant pas revenir au bout de 3h, se met à notre recherche. Par conséquent, quand enfin nous rejoignons l'endroit où on s'est quitté, il n'était plus là! Heureusement on tombe (si il y a une chose que j'ai apprise c'est qu'on n'est jamais seul au Cambodge) sur une bande de jeunes Khmers, super sympas et prévenants comme d'habitude, qui viennent profiter de la plage et qui se proposent de nous accompagner jusqu'à la route principale en camion après leur baignade. On attend, et tandis que je gratte mes (nouveaux) coups de soleil, notre chauffeur revient. Sauf qu'on s'était déplacé pour accompagner nos bienfaiteurs, et il ne nous a pas vu! On finit par le retrouver à la nuit tombante, constatant qu'on s'était mutuellement attendus à quelques centaines de mètres les uns des autres...
Entretemps, Ali avait appelé son copain, notre chauffeur, qui lui annonce (quand il nous cherchait encore) qu'il nous a perdu. Quand on rentre (enfin) à la guesthouse, c'est un Ali les bras au ciel qui nous accueille! Très inquiet, il avait prié allah, sa bonne étoile et tout le saint frusquin (y compris le gecko de sa cahutte, signe de bon augure soit disant^^) pour nous voir arriver saines et sauves. Alors tournée générale pour fêter ça! Et des currys. Il me demande alors, tout sourire :
- viande ou poisson ton curry?
- mmm... du porc c'est possible?
- (s'exclamant) rooo non, c'est hallal ici! Hey mon nom c'est Ali j'te rappelle! XD

Bref, une bonne soirée au final, malgré mes &#@ de coups de soleil (encore), qui nécessitèrent un bourrage de gueule aux bars de la plage, avec Machi pour me raccompagner au lit par la main. Bon remède, j'ai dormi comme une masse!

La plage de Serendipity/Occheutal où nous avons passés le plus clair de notre temps.

"(Machi ou moi je sais plus) Putain ça me rappelle... P'tain, j'ai encore dit putain!"


Plein de gamins/gamines vendent des bracelets, porte-clés et autres sur ces plages peuplées de bareng (étrangers) pour se payer des cours d'anglais ou peut-être juste pour survivre. D'autres ramassent les canettes et bouteilles pour un profit de quelques centimes par kilo. On a sympathisé avec ces deux-là, mais difficile de parler d'amitié quand l'argent entre en compte. Des adultes harcèlent aussi les touristes pour vendre des fruits (de mer ou pas) et leur service de manucure, pédicure et massage. Inutile de dire que certains vieux gros blancs dégueulasses sont ravis de se voir proposer les services de demoiselles khmères...

Le monstre des rochers!

Les derniers jours ont été plus occupés car on a fait la connaissance d'une bande de jeunes khmers qui nous ont fait faire le tour des environs en moto à l'œil! Bien sympa, sauf que Machi est tombée malade le dernier jour :s elle en avait donc ras-le-c** de la promenade au bout d'un moment! (cf vidéo plus haut)

Ouiiiii je profite d'un (apparent) bon fonctionnement d'internet pour ENFIN publier à mon tour les photos et vidéos en totale exclu intégrale du trip de MACHI et MILAAD!!! (applause)
Nota bene : veuillez cliquer sur lien situé sur votre droite et sobrement intitulé "Machi in Okinawa" afin de visionner l'autre partie de ce voyage aussi fascinant que délirant ! Voyez aussi le blog de Kemrith que j'ai ajouté depuis peu , tant que vous y êtes ;)

Donc après quelques jours à Battambang (au grand dam de Machi qui regrette de "ne pas avoir profité de toutes les opportunités de cette ville"... "niveau bouffe en tout cas!" ajoute t-elle!:D), direction la capitale Phnom Penh. ça ne faisait que la 5ème fois que j'y allais après tout ^^ Mais malgré cela, il me restait pas mal de choses à visiter. Comme la pagode royale par exemple (hum).

Photo un peu flou mais bon on est pas au cirque, j'avais pas envie de jouer les japonaises ^^ Voilà ce qui arrive quand les compagnies de bus sont en hyper concurrence comme au Cambodge : il faut rentabiliser au max, au risque de bonder le bus et d'avoir une heure de retard. Efficace ?

Passage obligé au marché central, à l'architecture originale. Machi est déjà en train de se faire avoir ;D

Devant l'enceinte du Palais royal (je crois...)

Le musée national

Tentative artistique

Encore floue, mais pour le délire XD

On entame maintenant une visite loin d'être rigolote et essentielle pour essayer de comprendre l'ampleur de ce qui fait la triste célébrité du Cambodge (avec Angkor Wat, heureusement ça compense) : la prision Tuol Sleng, ou S-21 (cf le documentaire saisissant de Rithy Panh portant le même titre), où furent emprisonnés, torturés puis exécutés des dizaines de milliers de cambodgiens, hommes, femmes, enfants, bébés, par les Khmers rouges.

Si vous zoomez vous pouvez lire le réglement intérieur délirant de l'époque.

Lit à tortures. La boîte c'était pour les besoins naturels (ce que je suis polie quand on parle de choses sérieuses!).

Machi interloquée ;p
Les Khmers rouges avaient la manie de l'archivage : tous les pensionnaires de la prison devaient être pris en photo. On peut voir que beaucoup d'enfants ont été exécutés.

Des barbelés pour empêcher les prisonniers de se suicider.
C'était un lycée avant la prise de pouvoir des Khmers rouges en 1975.

Machi et moi avons remarqué combien le musée était très bien conçu, rien n'y manque, de l'image des victimes aux témoignages des bourreaux. L'armée khmers rouges a recruté beaucoup d'enfants et de jeunes tandis qu'ils gagnaient du terrain au Cambodge pendant la guerre contre Lon Nol et les américains, entre 1970 et 1975.

Devant le monument de l'indépendance en 1953 (le même dans toutes les grandes villes).

Je vous épargne toutes les photos du Palais royal, Machi en a posté suffisamment ^^

Ce truc qui flotte est sans doute un bâteau. Ou plutôt une carcasse flottante.

Puis direction le sud, Kep et ses plages prometteuses!

Sur la route, on crève. Illustration des garagistes locaux ^^ (y en a partout! l'autre jour, j'ai déraillé juste en face d'une baraque comme celle-ci. Pratique) c'est l'aventure! taaaatataataaatatatatatataaaaaa

Enfin on arrive! Guesthouse sympa, vite à la plage en vélo...y fait chaud vivement la baignade. Hélas, incroyable, l'eau est plus chaude que l'air!! C'est même pas rafraîchissant pffft tiens venez profiter des pays tropicaux!

Machi m'explique : "faut bien cracher dans le masque, regarde!" :D

Pendant qu'on dinait (deux fois^^) avec nos nouveaux amis (allez voir le blog de Machi j'vous dis!), une tornade se forme -heureusement- au loin!

Notre guesthouse

XD

On a le bol d'avoir trouvé un chauffeur de tuk tuk qui nous fait un bon prix pour aller sur l'île au Lapin, Koh Tonsay!

Direction le paradis!

Un pêcheur de crabe, qui fait la réputation de Kep et ses environs (le crabe pas le pêcheur)

On décide de faire le tour de cette petite île.

Il y a des arbres emplis de papillons voletant gaiement parmi les feuilles et les fleurs! Gnon tout plein mais les photos ne donnent malheureusement rien.

Evidemment, on s'est fait des nouveaux amis et évidemment...

...on nous invite (nous force?) à boire un truc bizarre... goûtu cela dit ^^

C'est-y pas beau?

Cambodge Koh Tonsay
Vidéo envoyée par Milaad

XD

Voyez comme je sens que la fin est proche. Plus que trois semaines avant de quitter Battambang... Bon ce sera pour retrouver mes parents à Bangkok et visiter la Thaïlande et (encore^^) le Cambodge pendant trois semaines :p Mais quand même c'est la fin d'une sacrée tranche de vie. Et je réalise que j'ai plein de choses à raconter ici. Même si certain(e)s ;) me reprochent de moins poster qu'en Finlande, j'ai une très bonne excuse, d'abord. Déjà je n'ai pas internet à la maison. Et surtout, la connexion au bureau est, comment dire, capricieuse. Hyper lente... quand elle fonctionne.

Cela étant dit, quelques coups de gueule, parce qu'il en faut pour tous les pays!

'Tention, nous voilà de retour au Moyen-Âge! Cette fois je ne veux pas évoquer la pauvreté de la campagne cambodgienne, non non, je veux parler de notre Occident à nous, avec un grand O, si moderne, évolué et civilisé (ça rappelle un certain projet de civilisation...). Tellement convaincu des bienfaits de sa civilisation d'ailleurs, qu'il envoie encore des missionnaires cathos en terre barbare. Si si je les ai vu ces jeunes missionnaires, braves croyants bien-pensants et bien mis, de la chemise immaculée boutonnée jusqu'en haut, au casque de vélo attaché sous le menton, en passant par les boutons plein la gueule. Ils apprennent le Khmer histoire de mieux convertir les masses. La technique pour attirer les enfants du pays, bouddhiste jusqu'au bout des crânes tondus? Fastoche : proposer des cours d'anglais pas chers, voire même gratuits, enseignés par des native-speakers (américains, australiens etc), cours portant sur... la bible bien sûr. Quelle honnêteté d'esprit, quel dévouement pour dieu le père! Croissez et multipliez, paraît qu'il aurait dit, et surtout multipliez les fidèles.

J'adore ce genre de slogan publicitaire. J'ai envie de répondre : ouais et alors? j'le connais pas ce mec.

Alors que j'assiste à mon cours de khmer chez ma prof, cambodgienne d'un certain âge enseignant le français au centre culturel français de Battambang, des avés marias et autres latineries nous parviennent de l'église d'à côté (à moins que ce ne soit un centre de lavage de cerveau. cf photos ci-dessus), contrastant avec les geigneries des bonzes qu'on entend à longueur de journée. Après avoir toutes deux vertement enfoncé ces pratiques missionnaires, elle me demande ce que je pense des religions. Ma réponse, prudente : « j'essaie d'être tolérante, du moment qu'ils évitent le prosélytisme. » Et elle de me rétorquer: « mais de toute façon, la religion, ce n'est que cela, essayer de convertir le plus possible! » Mouarf!

C'pas faux, comme dirait l'autre. N'empêche, je croyais les missionnaires être un concept d'un autre millénaire. Tout comme la guerre contre "l'Axe du Mal" tu me diras. On régresse les amis on régresse!

Un autre coup de gueule, pour la route, car faut bien que je me défoule (cf adresse web du blog). La pression du quand-dira-t'on au Cambodge, et je pense en Asie en général, est assez incroyable, même si elle est pas mal chez nous aussi dans certains coins. Mais à ce stade il faudrait remonter 50 ans en arrière pour trouver l'équivalent. J'ai dit (l'ai-je dit?) que les khmers sont très pudiques, c'est pour ça qu'ils ne se baignent pas en maillot de bain. Mais ça va beaucoup plus loin que cela, même la vie privée est toute en retenue, on n'imagine pas. Exemple véridique : une fille et un garçon d'environ 22 ans, ensemble depuis 2 ou 3 ans (mais pas mariés, 'tention), pour toute effusion d'amour, se contentent de se tenir la main, et de se faire des bisous...sur la joue. Tout cela dans la plus stricte intimité heulâ! et surtout pas en public.

Certains couples cependant osent se tenir la main « en se fichant pas mal du regard oblique des passants honnêtes. » Car les regards convergent bien, c'est assez hallucinant. Pourtant on en est pas encore aux bécots. Un couple se tenant par la taille à Kompong Som a réussi à attirer tous les regards des collègues, éberlués par cette audace.

Autre exemple vécu cette fois : alors que je retourne bosser, je rencontre devant le portail du bureau le proprio d'un restau que je connais et qui passe par-là par hasard, je discute une minute avec lui. Je rentre et monte à l'étage où sont les collègues, première chose qu'ils me sortent en ricanant : « Dis donc, c'est ton petit-ami?! » Humpfff mais c'est quoi cette mentalité de pré pubère?? Et oui les relations amicales entre personnes de sexe différent alimentent les cancans de ceux qu'ont rien d'autres à faire. Et c'est là que tu te dis comme une conne « p'tain, faut faire gaffe! » alors que tu n'as rien à te reprocher. La morale des « braves gens » à l'oeuvre! Et Brassens à la rescousse.

Allez, encore un autre : je rentre chez Botum après une partie de badminton avec Samol, la voisine m'attire sournoisement avec trois mini fruits qu'elle me tend et me demande toute fébrile : « et d'où tu viens comme ça?? ». Sûr qu'elle espérait entendre quelques histoires croustillantes en totale exclu VIP. Commérages de concierge :@ MAIS DE QUOI J'ME MÊÊÊÊLE??! Et ce n'est qu'un tout petit aperçu de l'espionnage que doivent subir les khmers de la part de leur famille et entourage...

Heureusement, certaines familles sont plus cool que d'autres. Mais partout les gens observent ce que tu fais. Ainsi, si j'avais été un mec, il m'aurait été impossible de vivre chez Botum. Heulâ, gossip assuré!

Et je ne parle pas des interdits pesant sur les filles, pour les raisons hautement respectables et incroyablement véridiques des célèbres « c'est mal vu » et « c'est pas pareil pour les garçons ». Pis merd, j'en parle, chui lancée là :p C'est parti pour la liste, qui s'étoffera sans doute d'ici mon départ. Donc, « c'est mal vu » pour les filles de : siffloter ; faire des bulles de chewing gum ; s'asseoir en tailleur, sans doute parce que c'est la position la plus confortable s'pas ; porter des jupes trop courtes ou des tee shirts dénudant les épaules (ciel!) ; se séparer de son mari car c'est jamais de sa faute le pôvre ; ne pas être vierge au mariage (mais si, vous savez, ces histoires de jeunes filles pures et fragiles du XIXème siècle...) ; ne pas savoir cuisiner ; avoir les cheveux courts ; avoir un petit ami sans envisager de l'épouser ; sortir après 20h ; allez au karaoké en groupe de filles et garçons mélangés...

Moi c'est différent, chui une bareng, une étrangère, alors on m'excuse mes quelques doigts d'honneur au code patriarcal...

Heureusement les choses changent peu à peu, et en fonction des familles, plus ou moins trad', les djeunss ont plus de liberté. Malheureusement, pour ceux qui tiennent aux coutumes et traditions khmeres. Sûr que je regrette aussi que certains fashions font tout pour ressembler aux amerloques. Mais il doit être possible de préserver son identité culturelle tout en offrant plus de libertés aux individus sacrebleu!

Cours d'aérobic au parc de Battambang! Tous les soirs vers 17h30, pour 2000 riels venez faire de l'exercice bien mérité après avoir reposé votre popotin toute la journée dans votre hamac ou sur votre moto. Et sur une musique entraînante, vous l'aurez remarqué!
Pendant qu'au premier plan un gamin ramasse les gobelets en plastique pour survivre.
Zut finalement pas de rigolade.

Oui snif, car moi qui était bien partie pour vous raconter mes vacances de la semaine derniére en compagnie de tout le staff de PKO, ainsi que ma nouvelle vie aprés mon déménagement chez Botum, partageant mon quotidien avec une famille khmere pur jus, c'est rapé! Sans oublier le voyage avec ma Machi préférée :'( Plus d'internet au bureau jusqu'au premier juin, pour d'obscures raisons de changement de fournisseur. Il va vous falloir patienter jusque lá les gars, car même á partir des cyber c'est lent mais lent!
Mais je vais compenser en mettant á bon escient ce temps libre de toute distraction. Car il s'agit certainement d'un message de la providence pour que je termine (que dis-je, que je commence! :p) l'inévitable, le funeste rapport de stage. Argh l'atmosphére supersticieuse qui m'entoure m'aurait-elle contaminée??

En attendant un petit apersu de la bonne ambiance du trip á Kompong Som

Cherchez l'intruse! Légende ô combien utilisée par les expats bloggeurs ^^

Tchouob knié tngay kraoy! (A bientôt!)

Motanakpheap cheat Khmer

Un exemple de karaoké à la cambodgienne! Ils adorent, c'est limite un sport national ^^ En ce qui me concerne, le sport consiste plutôt à devoir supporter les karaokés "romantiques" durant les trajets de bus vers Phnom Penh (voyages récurrents en raison de l'extension de visa obligatoire), car ce clip est l'un des rares témoignages de l'existence d'une zic khmère que j'apprécie. La grande majorité des chansons se résument à des histoires d'amour déçu ou impossible, où une donzelle se pâme en rougissant devant son bien-aimé tandis que celui-ci cherche désespérément à pouvoir faire une balade avec elle dans la verte campagne (pour aller plus loin, il faut qu'ils se marrient voyons!). Et les musiques sont mièvres mais mièvres! Heureusement que je ne comprends pas les paroles. Après, il y a aussi la musique khmère à la sauce "occidentale", dont les pires sont les copies ridicules de hip hop ou de rock pour midinettes ricain, et les acceptables dans le genre du clip ci-dessus. Mais il y a tout de même des chansons du genre "traditionnel" que j'aime bien.

Ce qui est remarquable dans celui-là c'est que l'on y voit tout ce qui fait la fierté du Cambodge : les temples d'Angkor, les costumes traditionnels, les apsaras, mythiques danseuses du roi, les jeux et instruments folklo... Car le titre en lui même veut dire grosso merdo "fier et devoir d'être fier d'être khmer". Bref, vous voyez l'idée. J'ai déjà exposé mon avis sur le nationalisme cambodgien, légitime à mon sens quand il s'exprime pour un pays pauvre et au passé meurtrier.

Sans transition, quelques tofs! Le marché de Battambang.

J'en connais qui baveraient devant l'étalage de tissus, accessoires et autre dentelle ;) On y trouve de TOUT : vêtements bien sûr (made China, Thaïland, Indonésia, et même parfois Cambodia ^^), ustensiles de cuisine, de salle de bain, CD, DVD, bijoux, pièces de mécanique, épiceries, matèriel de bureaux, fruits et légumes (quand même!)... Difficile de s'y repérer mais après quelques visites on s'y fait. Le marché de Battambang est de taille moyenne comparé à ceux de Phnom Penh ou Siem Reap, mais il y a tout de même pas mal de choix. Un seul mot d'ordre : MARCHANDER!

Dans les rues de Battambang. Plutôt calme en dehors des heures de pointe. D'après le guide "charmante ville au style colonial". Mouais.

En voilà un vestige colonial! Vieux pont construit par les French. Un certain charme. Jusqu'à ce qu'il s'écroule.

Encore au marché, le soir (soit de 17h à 19h au Cambodge, après c'est la nuit et on va bientôt aller se coucher!^^). On va encore dire que je parle que de bouffe, mais c'est quand même sympa de pouvoir se commander de temps en temps des plats khmers à manger à la maison. J'ai dit que c'était pas cher?... ;)

Et parce qu'on ne se lasse pas des petits monstres.